Lesmeilleures offres pour Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre (Tome CXXIX - annĂ©e 2000) sont sur eBay Comparez les prix et les spĂ©cificitĂ©s des produits neufs et d'occasion lIDBE vous propose le document «Bulletin de la sociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre - 1942» en consultation et tĂ©lĂ©chargement libre. pas de mail. accueil - boutique - blog. BibliothĂšque Bulletinde la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique du FinistĂšreDate de l'Ă©dition originale : 1873Le prĂ©sent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littĂ©rature Française mise en place avec la cash. Par Marie-Yvane Daire Le site archĂ©ologique de l’üle du Bec sur la commune de Lampaul-PloudalmĂ©zeau FinistĂšre, bien connu des archĂ©ologues de la rĂ©gion, fait l’objet d’un suivi irrĂ©gulier depuis de nombreuses annĂ©es, et plus rĂ©cemment dans le cadre du projet ALeRT, compte tenu de sa position trĂšs exposĂ©e et de sa dĂ©gradation rĂ©guliĂšre. Le site archĂ©ologique est caractĂ©risĂ© par des restes d’élĂ©ments de briquetages caractĂ©ristiques d’un atelier de bouilleurs de sel de la fin de l’ñge du Fer. Effondrement du bord de la dune en novembre 2015 La vulnĂ©rabilitĂ© de ce site face aux dĂ©gradations naturelles a conduit les chercheurs Ă  engager une opĂ©ration de sondages » et relevĂ©s, destinĂ©e Ă  sauvegarder un certain nombre d’informations avant la disparition totale des vestiges visibles, pendant l’annĂ©e 2015. Les principales opĂ©rations rĂ©alisĂ©es ont Ă©tĂ© une sĂ©rie de relevĂ©s manuel, au GPS diffĂ©rentiel et scanner 3D ainsi qu’une prospection magnĂ©tique, notamment sur les structures dĂ©gagĂ©es en coupe de falaise dans l’estran et les structures associĂ©es localisĂ©es dans le bande intertidale pĂȘcheries. OpĂ©ration de relevĂ© au scanner 3D par Yann Bernard CNPAO et Laurent Quesnel UMR 6566, CReAAH Un suivi rĂ©gulier est rĂ©alisĂ© par Jean-Yves AndrĂ© et Hubert Arzel, l’opĂ©ration est dirigĂ©e par Marie-Yvane Daire. Pour aller plus loin Un article paru dans Le TĂ©lĂ©gramme le 10 avril 2016 L’üle du Bec. Un site hors du commun », rĂ©alisĂ© par E. Gicquel. Mr Marie de Pluscalec Mr Marie de Pluscalec ChevronnĂ© d’argent et de gueules de six piĂšces, au lambel d’azur. N°41 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Maurice de Plusquellec, chevalier, seigneur de Coatmeur, dĂ©cĂ©dĂ© aprĂšs 1425, fils de Maurice de Plusquellec et de Jeanne de Kergolay. Il avait Ă©pousĂ© Jeanne de PenhoĂ«t, hĂ©ritiĂšre de Coatmeur. Il est certainement parent de Guy de Plusquellec qui ratifie le traitĂ© avec lui voir son article pour plus d’informations, sous son sceau [1]. Il ratifie le traitĂ© le 30 avril Ă  Guingamp. Olivier sire de Vaucler Olivier sire de Vaucler D’argent Ă  trois merlettes de sable. N°42 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Olivier de Vaucler, chevalier, vivant en 1351 capitaine de Surydorf en 1372. Il ratifie le traitĂ© en mĂȘme temps que Guillaume de Vauclerc, qui est donc probablement un parent. Le sceau qu’utilise Olivier reprĂ©sente trois oiseaux plutĂŽt que trois merlettes, comme celui de Guillaume, qui brise d’une bordure [2]. Il ratifie le traitĂ© le 28 avril Ă  Lamballe. Mr Olivier Thommelin Mr Olivier Thommelin EcartelĂ© aux 1 et 4 d’azur Ă  cinq billettes d’rgent posĂ©es en sautoir ; aux 2 et 3 de gueules plein. N°43 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Olivier Ier Thomelin, lieutenant du chĂąteau de Trogoff en 1364 et adversaire de Du Guesclin. Le sceau sous lequel il ratifie le traitĂ© porte en 1 et 4 un billettĂ© plutĂŽt que cinq billettes en sautoir [3]. Il ratifie le traitĂ© le 28 avril Ă  Lamballe ou le 2 mai Ă  la Roche-Derrien. M. Pierre de Largentaye M. Pierre de Largentaye D’argent Ă  la fasce vivrĂ©e de gueules, accompagnĂ©e de six merlettes du mĂȘme rangĂ©es en orle. N°44 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Pierre de l’Argentaye, chevalier, citĂ© en 1373 et 1383. Le sceau qu’il utilise est un peu diffĂ©rent de celui que donne GaigniĂšres un filet vivrĂ© en bande accompagnĂ© de cinq merlettes en orle, contournĂ©es, Ă  la molette en chef, sur la bande [4]. Il ratifie le traitĂ© le 28 avril Ă  Lamballe. Mr Je. de La Foraye Mr Je. de La Foraye D’hermine Ă  deux hallebardes de gueules adossĂ©es. N°45 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Jean de la Soraye, chevalier, citĂ© dans une montre en 1378, mort aprĂšs 1407. Alain de la Soraye, Ă©cuyer, qui ratifie le traitĂ© avec Jean est peut-ĂȘtre son fils ou un frĂšre cadet. Il ratifie le traitĂ© le 28 avril Ă  Lamballe. Mr Roland Madeuc Mr Roland Madeuc De sable au lĂ©opard d’argent, accompagnĂ© de huit coquilles du mĂȘme en orle. N°46 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Roland III Madeuc, alias de GuĂ©madeuc, chevalier, seigneur du GuĂ©, mort aprĂšs 1407, fils de Rolland II Madeuc, seigneur du GuĂ©, et de Marguerite de PenhoĂ«t, Ă©pouse Jeanne du Cambout. En mĂȘme temps que lui, Guillon et/ou Guillement Madeuc ratifient le traitĂ©, il s’agit peut-ĂȘtre d’un frĂšre ou d’un fils. Le sceau qu’il utilise porterait plutĂŽt un lion qu’un lĂ©opard [5], mais il est parfois difficile de diffĂ©rencier ces deux animaux sur les sceaux, d’autant plus qu’il s’agissait de la mĂȘme figure au temp de la naissance de l’hĂ©raldique. Il ratifie le traitĂ© le 28 avril Ă  Lamballe. Mr Alain de la Houssaye Mr Alain de la Houssaye EchiquetĂ© d’argent et d’azur, Ă  la bordure de gueules. N°47 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Alain de la Houssaye, chevalier, capitaine de Rennes en 1380 et 1381. C’est plus probablement le frĂšre d’Eustache de la Houssaye, marĂ©chal de Bretagne, et il aurait alors combattu Ă  Cocherel avant d’accompagner du Guesclin en Espagne et de devenir capitaine de Rennes, que le fils d’Eustache, qui Ă©pouse Marguerite de Montauban ramage de Rohan. On trouve encore Guillaume [6] et Jean de la Houssaye [7] parmi les signataires du traitĂ©, qui le ratifient en mĂȘme temps qu’Alain. Il ratifie le traitĂ© le 20 avril Ă  Rennes. – Voir une Ă©tude sur la famille de la Houssaye. Mr Eon de Plumaugat Mr Eon de Plumaugat D’argent Ă  trois bandes d’azur. N°48 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Yvon de Plumaugat, chevalier, citĂ© dans un montre de 1369, connĂ©table de Rennes en 1381, peut-ĂȘtre pĂšre de Sylvestre avec qui il ratifie le traitĂ©. Le 25 avril suivant Ă  Dinan, un Jean de Plumaugat ratifie aussi le traitĂ©. L’empreinte du sceau qu’il a utilisĂ© est perdue [8]. Il ratifie le traitĂ© le 20 avril Ă  Rennes. Olivier sire de Saint-Gilles Olivier sire de Saint-Gilles D’azur semĂ© de fleurs de lys d’argent. N°49 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Olivier de Saint-Gilles, chevalier, serait fils d’un autre Olivier, tuĂ© Ă  la bataille de Mauperthuis, prĂšs de Poitiers, en 1356. Il ratifie le traitĂ© le 20 avril Ă  Rennes. Mr Acarc. d’Iffer ou Iffro Mr Acarc. d’Iffer ou Iffro De gueules Ă  trois fermaux d’argent accompagnĂ©s de deux annelets du mĂȘme. N°50 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Acharis d’Iffer, ou Isser, chevalier, citĂ© en 1340, mort aprĂšs 1392. Personnage non identifiĂ©. Martine Fabre [9] nous apprend que l’original de la ratification du traitĂ© n’a pas de sceau, soit que cette personne n’ait pas scellĂ©, soit que le sceau ait disparu. Ce mĂȘme auteur [10] donne en 1410 le sceau d’une dame d’Iffer, mi-parti au I de quatre fusĂ©es en fasce accompagnĂ©es de six besants, trois en chef et trois en pointe, et au II Ă  trois fermaux. Il se peut qu’Iffer soit en fait le nom d’un fief, peut-ĂȘtre la paroisse d’IssĂ© diocĂšse de Nantes. Il ratifie le traitĂ© le 20 avril Ă  Rennes. Mr Berthelot Le Roux Mr Berthelot Le Roux D’argent Ă  trois coquilles de sable. N°51 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Berthelot Le Roux, chevalier, citĂ© en 1371, compagnon de Du Guesclin. Personnage non identifiĂ©, parmi les nombreuses familles de ce nom en Bretagne. Pol Potier de Courcy [11] donne un sceau Ă  trois coquilles datant de 1306, et Martine Fabre [12] recense un sceau Ă  trois coquilles datĂ© de 1378 pour Berthelot Le Roux, chevalier. L’armoirie de celui qu’il utilise pour ratifier le traiter est perdue [13]. Il ratifie le traitĂ© le 20 avril Ă  Rennes. Mr Robin de Baulon Mr Robin de Baulon De vair au sautoir de gueules. N°52 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Robin de Baulon, chevalier, signe en 1379 l’acte d’association de la noblesse bretonne. Il ratifie le traitĂ© le 20 avril Ă  Rennes. Mr Rob de GuytĂ© Mr Rob de Guyt D’azur Ă  la croix d’argent. N°53 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Robert ou Robin de GuittĂ©, chevalier bachelier, seigneur de Vaucouleurs, combattant Ă  la bataille de Cocherel, marĂ©chal du connĂ©table de France Jean de Beaumanoir en 1371-1374, Ă©tait capitaine de Dinan en 1381, et le fut ensuite de Saint-Malo. Il est mort aprĂšs 1392. Il ratifie le traitĂ© le 25 avril Ă  Dinan. Je. sire du Chastelir Je. sire du Chastelir De sable au chef d’or. N°54 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Jean Ier du Chastellier, chevalier, seigneur du Chastellier, fils de Guillaume III du Chastellier et d’Amice de LĂ©on. Il Ă©pouse Blanche de Rochefort. GaigniĂšres inverse ici les Ă©maux traditionnels de la famille de Jean du Chastellier, peut-ĂȘtre pour indiquer une brisure ? Le sceau qu’il utilise pour jurer le traitĂ© a un chef chargĂ© [14], peut-ĂȘtre d’un lambel, qui est probablement une brisure. Il ratifie le traitĂ© le 25 avril Ă  Dinan. Ruellan sire de Ploer Ruellan sire de Ploer De gueules Ă  six roses d’or. N°55 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Roland, chevalier, seigneur de PlouĂ«r, aussi citĂ© en 1379 et 1385. Il est probablement le pĂšre d’Alain et Olivier de PlouĂ«r qui ratifient le traitĂ© avec lui. Les sceaux de cette famille portent aussi des quintefeuilles au lieu de roses [15], ces deux meubles n’étant pas encore distincts Ă  l’époque mĂ©diĂ©vale. Il ratifie le traitĂ© le 25 avril Ă  Dinan. Mr Geoffroy Ferron Mr Geoffroy Ferron Dazur semĂ© de billettes d’argent, Ă  la bande d’hermine. N°56 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Geoffroy Ferron, chevalier, trĂ©sorier gĂ©nĂ©ral de Bretagne et capitaine ou connĂ©table de Dinan en 1381, dĂ©jĂ  prĂ©sent Ă  la bataille de Cocherel. Il est probablement issu d’une branche cadette des Ferron de la Ferronaye [16]. Le sceau qu’il utilise rĂ©ellement, Ă  six billettes au chef chargĂ© de trois quintefeuilles [17] ou roses, porte les armes des Ferron de la Ferronaye. Jean, Olivier et Guillaume Ferron, Ă©cuyers, utilisent le sceau de Geoffroy pour ratifier le traitĂ© avec lui Ă  Dinan. Il ratifie le traitĂ© le 25 avril Ă  Dinan. Mr Guil. Bodin Mr Guil. Bodin De gueules Ă  deux fasces d’hermine. N°57 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Guillaume II Bodin de la Rouvraye, chevalier, avait combattu Ă  Cocherel. Son sceau indique qu’il Ă©tait chevalier de Dinan [18]. Il ratifie le traitĂ© le 25 avril Ă  Dinan. Pierre Tournemine, sire de La Hunaudaye Pierre Tournemine, sire de La Hunaudaye EcartelĂ© d’or et d’azur. N°58 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Pierre II de Tournemine, chevalier, seigneur de Jasson et de la Hunaudaye, fils d’Olivier II de Tournemine et de Marguerite de RougĂ©, Ă©pouse Jeanne de Craon. C’est le pĂšre de Jean de Tournemine qui ratifie aussi le traitĂ©. Il ratifie le traitĂ© le 2 mai Ă  La Roche-Derrien. Je. sire de Quintin Je. sire de Quintin D’argent au chef de gueules, au lambel d’or. N°59 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Jean Boterel, seigneur de Quintin, chevalier, fils de Geoffroi III de Quintin et de Tiphaine du BoisglĂ©. Il Ă©pousa en 1372 Marguerite de Rohan. C’est le frĂšre de Geoffroy de Quintin qui ratifie aussi le traitĂ©. Quintin est un ramage de PenthiĂšvre, comme Avaugour, dont il porte les armes brisĂ©es d’un lambel d’or. Le sceau qu’utilise Jean a un lambel Ă  cinq pendants [19]. Il ratifie le traitĂ© le 2 mai Ă  La Roche-Derrien. Roland vic. de Coetmen Roland vic. de Coetmen De gueules Ă  sept annelets d’argent, posĂ©s 3, 3 et 1. N°60 dans Le rĂŽle d’armes du second traitĂ© de GuĂ©rande 1381, Michel Pastoureau, Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, 1976. Roland II, chevalier, seigneur de CoĂ«tmen, vicomte de TonquĂ©dec, fils de Jean de CoĂ«tmen et de Marie de Dinan. Il Ă©pouse en 1392 Jeanne de PenhoĂ«t, puis Jeanne Gaudin, dame de MartignĂ©-Ferchaut. Son frĂšre puisnĂ© Geoffroy ratifie le traitĂ© le 30 avril Ă  Guingamp. Il ratifie le traitĂ© le 2 mai Ă  La Roche-Derrien. [1] Martine Fabre, HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiches 2955 et 2961.[2] Martine Fabre, HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiches 4006 et 4008.[3] Martine Fabre, HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiche 3470.[4] Martine Fabre, HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiche 1972.[5] Martine Fabre, HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiche 2528.[6] Probablement un frĂšre d’Alain, qui scelle pour lui en 1376. Ce Guillaume brisait d’une Ă©toile Ă  six branches dans le premier point voir Martine Fabre, HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiche 1816.[7] Qui brisait d’un lambel, Martine Fabre, HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiche 1818.[8] Martine Fabre, HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiche 2946.[9] Cf. HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiche 1489.[10] Idem, fiche 1490.[11] Cf Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome III page 83. Les armes des autres familles Le Roux donnĂ©es par cet ouvrage ne ressemblent pas Ă  l’écu donnĂ© ici, et ne permet pas de rapprocher Berthelot d’une autre de ces familles.[12] Cf HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne, images personnelles..., fiche 2358.[13] Idem, fiche 2359.[14] Martine Fabre, HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiche 971.[15] Martine Fabre, HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiches 2922 Ă  2929 qui est celle de Roland de PlouĂ«r.[16] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome I, p. 384.[17] Martine Fabre, HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiches 1214 et 1215.[18] Martine Fabre, HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiche 368.[19] Martine Fabre, HĂ©raldique mĂ©diĂ©vale bretonne..., fiche 3087. 1. Introduction 1Cet article propose de retracer les grandes lignes de l’histoire, Ă  la fois particuliĂšre et complexe, de la formation d’un laboratoire de recherche spĂ©cialisĂ© en archĂ©ologie, lato sensu, regroupant aujourd’hui la plupart des forces vives du grand quart nord-ouest de la France. À travers cette dĂ©marche, il s’agit de porter un Ă©clairage sur les orientations scientifiques de ce laboratoire, son Ă©volution et son identitĂ© prĂ©sente, tout en les resituant dans le contexte plus large du dĂ©veloppement et de l’institutionnalisation de l’archĂ©ologie dans l’ouest de la France. 2La photographie actuelle de l’UnitĂ© Mixte de Recherche Centre de Recherche en ArchĂ©ologie, ArchĂ©osciences, Histoire » UMR 6566 CReAAH rĂ©vĂšle en 2020 une communautĂ© de 170 chercheurs, ingĂ©nieurs et doctorants, aujourd’hui largement regroupĂ©s sur plusieurs sites majeurs Rennes, Nantes et Le Mans mais, dans le dĂ©tail, dissĂ©minĂ©s dans un grand quart nord-ouest de la France, de Caen Ă  Poitiers. Cette dissĂ©mination peut ĂȘtre sans doute rapportĂ©e Ă  la densitĂ© et Ă  l’anciennetĂ© de la recherche archĂ©ologique sur cette partie du territoire national. Si bien que cette photographie du paysage de la recherche actuelle gagne Ă  ĂȘtre Ă©clairĂ©e par l’histoire de la formation et de l’évolution de cet Ă©cosystĂšme, afin de comprendre les tenants du paysage actuel de la recherche interrĂ©gionale. Cette histoire Ă©claire non seulement les caractĂ©ristiques gĂ©ographiques et institutionnelles de cette unitĂ© mais aussi les objectifs et la nature des thĂ©matiques de recherche qui y sont dĂ©veloppĂ©es. 3Sur le site rennais, l’actuel laboratoire basĂ© Ă  l’universitĂ© de Rennes 1, hĂ©ritĂ© de l’ancien Laboratoire d’Anthropologie PrĂ©historique, fondĂ© par Pierre-Roland Giot 1919-2002 au dĂ©but des annĂ©es 1950, a fusionnĂ© avec le Laboratoire d’ArchĂ©omĂ©trie dans les annĂ©es 1990 et est aujourd’hui devenu le Laboratoire ArchĂ©osciences. Autour du noyau central historique de l’ancien Laboratoire d’Anthropologie » de la facultĂ© des sciences, le processus de constitution de l’UMR 6566 rĂ©sulte d’un agrĂ©gat progressif d’entitĂ©s basĂ©es Ă  la facultĂ© des lettres de Rennes et au sein des universitĂ©s de Nantes et du Mans. 4Notre propos est centrĂ© sur l’histoire du laboratoire depuis sa crĂ©ation, sans toutefois dĂ©velopper les trois derniĂšres dĂ©cennies. Il est cependant impossible de faire l’impasse sur l’éclairage des origines et donc des pĂ©riodes antĂ©rieures puisqu’elles ont Ă©tĂ© dĂ©terminantes pour la suite de l’histoire de la recherche rĂ©gionale. 2. Le rĂŽle central de Pierre-Roland Giot et du Laboratoire d’Anthropologie 5Pierre-Roland Giot 1919-2002 est le personnage central dans la recherche prĂ©historique et archĂ©ologique de la seconde moitiĂ© du xxe s., dans le Grand Ouest français. Nous ne reviendrons pas ici sur les travaux de Giot, traitĂ©s par ailleurs Collectif, 1990, 2002a, mais insistons sur son rĂŽle structurant, Ă  long terme, dans le paysage de la recherche rĂ©gionale, dans une dĂ©marche que l’on qualifie aujourd’hui d’interdisciplinaire, conciliant les approches scientifiques gĂ©ologie appliquĂ©e Ă  l’archĂ©ologie mais aussi histoire des paysages Ă  une dĂ©marche diachronique oĂč seule l’AntiquitĂ© demeura en dehors de ses centres d’intĂ©rĂȘt. FormĂ© Ă  la PrĂ©histoire sur le terrain par des archĂ©ologues amateurs, Giot ne se distingue pas sur ce point des prĂ©historiens des premiĂšres gĂ©nĂ©rations qui, depuis les annĂ©es 1850, animent la discipline hors de tout cadre universitaire. Mais il est contemporain de rĂ©formes qui engagent l’institutionnalisation acadĂ©mique du champ et sa professionnalisation, avec la crĂ©ation du Centre National de la Recherche Scientifique en 1939 et la loi rĂ©glementant les fouilles archĂ©ologiques de 1941. Son parcours est reprĂ©sentatif de ces Ă©volutions et des restructurations qu’elles entraĂźnent pour l’archĂ©ologie prĂ©historique, avec la concentration progressive de la recherche au sein des laboratoires universitaires, la relĂ©gation – tout aussi progressive – au second plan des amateurs et de leurs associations et la perte de dynamisme des musĂ©es archĂ©ologiques non rattachĂ©s Ă  des structures acadĂ©miques. 6En 1937, alors qu’il est encore un jeune Ă©tudiant, Giot assiste Ă  la derniĂšre campagne de fouilles de Georges Boisselier sur le tertre nĂ©olithique de Parc-ar-C’hastel Ă  TrĂ©guennec FinistĂšre. À la faveur de ses vacances Ă  La ForĂȘt-Fouesnant FinistĂšre, il rĂ©alise l’inventaire des mĂ©galithes des communes environnantes. Ses premiers travaux s’orientent pourtant vers la gĂ©ologie dans le cadre d’un parcours universitaire qu’il effectue Ă  Grenoble, en participant notamment Ă  la crĂ©ation d’une carte gĂ©ologique dans l’IsĂšre et la DrĂŽme, qui est publiĂ©e en 1943. Cette mĂȘme annĂ©e, il entre comme chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique CNRS et dĂ©cide de travailler en Bretagne, sur les briovĂ©riens du sud des Montagnes noires. À l’Institut de GĂ©ologie de la facultĂ© des sciences de Rennes fig. 1, il rencontre Jean CognĂ©, avec qui il mĂšne plusieurs fouilles archĂ©ologiques, et publie une vingtaine d’articles. DĂšs 1947, il prend simultanĂ©ment les commandes du musĂ©e de Penmarc’h et de la 4e circonscription des AntiquitĂ©s PrĂ©historiques du SecrĂ©tariat d’État aux Beaux-Arts qui dĂ©pend alors du ministĂšre de l’Éducation nationale, qui couvre alors sept dĂ©partements de l’Ouest ; il restera directeur de son hĂ©ritiĂšre, la circonscription de Bretagne, jusqu’en 1972. Figure 1 Façade de l’ancien Institut de gĂ©ologie, créé en 1937 par Y. Milon, aujourd’hui prĂ©sidence de l’universitĂ© Rennes 1 clichĂ© Daire, 2020.Figure 1 Facade of the former Institute of Geology, created in 1937 by Y. Milon, today home to the presidency of Rennes 1 University photo Daire, 2020. 7En 1950, il soutient, Ă  Rennes, sa thĂšse de doctorat Ăšs sciences naturelles intitulĂ©e Armoricains et Bretons, Ă©tude anthropologique. Elle se veut un bilan provisoire de cinq annĂ©es de recherche consacrĂ©es non seulement Ă  l’anthropologie biologique, mais aussi prĂ©historique et ethnologique Giot, 1951. Son objectif est d’éclairer, par la biologie des populations, certains aspects controversĂ©s des problĂšmes relatifs aux origines et Ă  l’histoire de la population bretonne. Il tente d’évaluer, aux diffĂ©rentes pĂ©riodes de la Protohistoire et de l’Histoire, les proportions relatives des diverses composantes humaines ayant contribuĂ© aux peuplements successifs de l’Armorique puis de la Bretagne. 8Outre le fait qu’il s’intĂ©resse Ă  tous les sujets, sans exclusive, Giot va cumuler, pendant plus de trois dĂ©cennies, des responsabilitĂ©s scientifiques et universitaires clĂ©s au niveau rĂ©gional avec des mandats officiels du ministĂšre de la Culture. Ce qui en fait le personnage central de l’archĂ©ologie de l’ouest de la France pendant toute cette pĂ©riode. 9Instigateur du rattachement du musĂ©e de Penmarc’h Ă  la facultĂ© des sciences de l’universitĂ© de Rennes, au cours des annĂ©es 1950, Giot crĂ©e le Laboratoire d’Anthropologie, Ă  l’origine rattachĂ© Ă  l’Institut de gĂ©ologie, laboratoire dont il assure la responsabilitĂ© jusqu’à son dĂ©part en retraite, en 1989. DĂšs les annĂ©es 1950, il recrute alors des collaborateurs et Ă©quipe progressivement le laboratoire pour dĂ©velopper une recherche pluridisciplinaire anthropologie biologique, gĂ©ologie, pĂ©trographie, chimie, etc. Audouze, 2003 ; Collectif, 1990. MĂȘme si son travail est restĂ© limitĂ© au contexte armoricain, il siĂšge au conseil scientifique du Centre des Recherches ArchĂ©ologiques tout comme les autres responsables des grands laboratoires de PrĂ©histoire de l’époque ceux d’AndrĂ© Leroi-Gourhan Ă  la Sorbonne et au CollĂšge de France, de François Bordes Ă  Bordeaux et de Gabriel Camps Ă  Aix-en-Provence Audouze, 2003, note 28. 1 Les chercheurs mentionnĂ©s ont tous intĂ©grĂ© le CNRS, en dehors de Le Roux qui a rejoint le mi ... 10Pendant la seconde moitiĂ© du xxe s., Giot mettra peu Ă  peu en place, Ă  Rennes et Ă  Nantes, des chercheurs qu’il forme et oriente vers telle ou telle spĂ©cialitĂ© et vers diffĂ©rentes instances Jacques Briard 1933-2002 pour l’ñge du Bronze Collectif, 2002b, Jean L’Helgouac’h 1933-2000 fig. 2 et 3 puis, Ă  partir des annĂ©es 1960, Roger Joussaume et Charles-Tanguy Le Roux fig. 4 pour le NĂ©olithique, Jean-Laurent Monnier fig. 5 pour la PrĂ©histoire ancienne, puis Pierre Gouletquer qui travaillera successivement sur les briquetages protohistoriques puis le MĂ©solithique, dans la pĂ©riode comprise entre les annĂ©es 1950 et 19801. Ces chercheurs Ă©taient Ă©paulĂ©s par des ingĂ©nieurs et techniciens ; ainsi, Jean-Roger Bourhis rĂ©alisait les analyses mĂ©tallographiques, Yvan OnnĂ©e fig. 3, Henri Poulain et Yannick Lecerf participaient aux campagnes de terrain et assuraient les relevĂ©s de terrain et dessins de mobiliers. Figure 2 Sur le site de Barnenez, de gauche Ă  droite Jean L’Helgouac’h, Yves Coppens, Pierre-Roland Giot, ?, et Jacques Briard vers 1960 ? archives du Laboratoire ArchĂ©osciences-CReAAH.Figure 2 Barnenez archaeological site, from left to right Jean L’Helgouac’h, Yves Coppens, Pierre-Roland Giot,?, and Jacques Briard circa 1960? archives of the ArchĂ©osciences-CReAAH lab. Figure 3 Fouille du tumulus de KermĂ©nĂ© 1957-1958, de haut en bas Pierre-Roland Giot, Jean L’Helgouac’h, Yvan OnnĂ©e et Jacques Briard archives du Laboratoire ArchĂ©osciences-CReAAH.Figure 3 Excavation of the KermenĂ© tumulus 1957-1858, from top to bottom Pierre-Roland Giot, Jean L’Helgouac’h, Yvan OnnĂ©e and Jacques Briard archives of the ArchĂ©osciences-CReAAH lab. Figure 4 Charles-Tanguy Le Roux sur la fouille du site de briquetages de Kerlavos Ă  TrĂ©gastel en 1964 dir. Giot archives du Laboratoire ArchĂ©osciences-CReAAH.Figure 4 Charles-Tanguy Le Roux excavating on the Kerlavos briquetages’ site dir. Giot archives of the ArchĂ©osciences-CReAAH laboratory. Figure 5 Jean-Laurent Monnier dans le laboratoire de sĂ©dimentologie, Ă  Beaulieu, en 1978 clichĂ© R. Monnier.Figure 5 Jean-Laurent Monnier in the sedimentology lab, Beaulieu, in 1978 photo R. Monnier. 11De la fin des annĂ©es 1950 aux annĂ©es 1990, Giot cumulera ainsi, successivement voire simultanĂ©ment, des responsabilitĂ©s administratives et scientifiques Ă  travers les fonctions de directeur de la quatriĂšme circonscription des AntiquitĂ©s prĂ©historiques, de conservateur en chef du musĂ©e de Carnac et plus durablement de celui de Penmarc’h, de chercheur au CNRS, de directeur du Laboratoire d’Anthropologie. Ce dernier Ă©voluera ensuite en Ă©quipe de recherche dont nous retraçons infra l’historique. 3. Aux origines un rĂ©seau d’érudits locaux traversĂ© de fractures politiques 12Le CReAAH hĂ©rite d’une longue tradition rĂ©gionale et interrĂ©gionale en matiĂšre de recherches archĂ©ologiques que reflĂšte pour partie la dissĂ©mination territoriale actuelle de ses membres. Le quart nord-ouest de la France est en effet, aprĂšs 1800, le berceau de multiples associations Ă©rudites dont les activitĂ©s se centrent sur l’archĂ©ologie et sur l’histoire. 13Caen est le foyer du mouvement initiĂ© par Arcisse de Caumont 1801-1873 Ă  partir de 1820, avec la crĂ©ation de la SociĂ©tĂ© des Antiquaires de Normandie 1824, puis de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique de France pour la conservation et la description des monuments historiques 1834, qui entreprend de structurer et de coordonner un rĂ©seau d’érudits revendiquant son autonomie face aux pouvoirs politiques centralisateurs parisiens Gerson, 2003 ; celle-ci organise des CongrĂšs archĂ©ologiques de France annuels BercĂ©, 1986 ; Juhel, 2004. Selon le mĂȘme agenda politique et scientifique, l’Institut des Provinces est créé au Mans, en 1839, sous l’égide de Caumont et de l’érudit manceau Thomas Cauvin 1762-1846 ; il est destinĂ© Ă  rĂ©unir une Ă©lite savante provinciale capable de rivaliser avec les membres de l’Institut de France parisien. Poitiers est quant Ă  elle le siĂšge, dĂšs 1834, de la SociĂ©tĂ© des Antiquaires de l’Ouest. 14Si Nantes et Rennes ne sont pas au cƓur de ce mouvement, elles sont les lieux d’une longue tradition Ă©rudite marquĂ©e par des figures d’antiquaires Monteil, Santrot, 2011, dont le plus cĂ©lĂšbre est, dans la premiĂšre moitiĂ© du xviiie s., Christophe-Paul de Robien 1698-1756, par ailleurs prĂ©sident Ă  mortier au Parlement de Bretagne Aubert, 2001. AprĂšs 1800, la Bretagne est, comme les autres rĂ©gions, touchĂ©e par le mouvement des sociĂ©tĂ©s savantes Chaline, 1995. La plupart consacrent une partie de leurs activitĂ©s Ă  l’archĂ©ologie, et certaines d’entre elles deviennent des acteurs majeurs du dĂ©veloppement de la PrĂ©histoire. Tel est le cas, tout particuliĂšrement, de la SociĂ©tĂ© polymathique du Morbihan, fondĂ©e Ă  Vannes en 1826 Ars, 2002 ; Audren et al., 2005. Mettant en avant l’archĂ©ologie et la botanique dans son programme originel, elle se recentre rapidement sur la premiĂšre et entreprend, dans les annĂ©es 1850 et 1860 des fouilles importantes dans plusieurs tumuli, dont le tertre Saint-Michel de Carnac. Ces fouilles dĂ©montrent leur fonction funĂ©raire et mettent Ă  bas l’interprĂ©tation des dolmens comme autels sacrificiels qu’avaient privilĂ©giĂ©e les celtomanes de l’époque romantique Le Pennec, 2011. 15Le monde breton des sociĂ©tĂ©s savantes est bouleversĂ©, en 1843, par la crĂ©ation de l’Association bretonne. Rassemblant propriĂ©taires terriens et Ă©rudits, centrĂ©e sur l’agronomie mais aussi l’histoire et l’archĂ©ologie, cette nouvelle association d’échelle rĂ©gionale a une dimension politique qui rappelle celle des rĂ©seaux structurĂ©s par Caumont. Elle est, comme la SociĂ©tĂ© des Antiquaires de Normandie, dominĂ©e par une Ă©lite nobiliaire, catholique et conservatrice, qui associe convictions royalistes lĂ©gitimistes et rĂ©gionalisme, et qui lutte contre une centralisation parisienne perçue comme hĂ©ritiĂšre du jacobinisme rĂ©volutionnaire ayant eu raison des anciennes libertĂ©s provinciales Guiomar, 2019. DĂ©veloppant l’étude du passĂ© local dans ses dimensions historiques, archĂ©ologiques et ethnographiques afin de retrouver – ou d’inventer – une identitĂ© rĂ©gionale ancrĂ©e dans les traditions populaires et dans le catholicisme, promouvant le dĂ©veloppement agricole, l’association se fait la porte-parole de mots d’ordre politiques d’opposition sous la monarchie de Juillet et sous le Second Empire, ce qui lui vaut une dissolution en 1859 avant sa renaissance en 1873. Son activitĂ©, au sein des milieux Ă©rudits, les fractures entre blancs » et bleus », hĂ©ritage des conflits rĂ©volutionnaires, ces dissensions politiques expliquent, par exemple, la faiblesse des relations entre les membres de la SociĂ©tĂ© polymathique du Morbihan, au sein de laquelle domine une prudente modĂ©ration, et leurs homologues de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique du FinistĂšre fondĂ©e en 1845, plus nettement engagĂ©s dans l’Association bretonne. Armand du Chatellier 1797-1885, historien amateur, compte parmi les fondateurs de l’une comme de l’autre. 16TraversĂ© par ces tensions, le monde Ă©rudit breton n’en rĂ©alise pas moins durant le xixe s. une entreprise importante d’inventaire, de fouilles et de prĂ©servation des vestiges archĂ©ologiques rĂ©gionaux. Associations savantes et autres amateurs sont Ă  l’origine de nombreuses collections publiques et privĂ©es, dans lesquelles la PrĂ©histoire occupe une place importante. Le musĂ©e archĂ©ologique de la SociĂ©tĂ© polymathique du Morbihan, inaugurĂ© en 1853, offre l’une des plus notables Le Pennec, 2011. À Carnac, le musĂ©e James-Miln est ouvert en 1882 fig. 6. Il rĂ©sulte du legs Ă  la commune de la collection privĂ©e que le riche Ă©cossais Miln 1819-1881 avait rĂ©unie grĂące Ă  ses fouilles de sites gallo-romains et mĂ©galithiques des environs dans les annĂ©es 1870. Ce musĂ©e s’enrichit par la suite de dons et d’achats sous l’initiative de son gardien, puis conservateur, Zacharie Le Rouzic 1864-1939 Riskine, 2000. Dans le FinistĂšre, l’une des collections les plus rĂ©putĂ©es est celle que Paul du Chatellier 1833-1911, fils d’Armand, passionnĂ© d’archĂ©ologie et d’art, rĂ©unit au chĂąteau familial de Kernuz grĂące Ă  ses fouilles et Ă  la fortune familiale Coativy, 2006. À cĂŽtĂ© de ces collections majeures, de nombreuses sĂ©ries d’importance plus secondaire sont rassemblĂ©es Ă  titre privĂ© par des archĂ©ologues amateurs. Ceux-ci rĂ©unissent parfois des ensembles remarquables, tel le capitaine de frĂ©gate lorientais Louis Le Pontois 1838-1919 qui collecte prĂšs d’un millier de haches polies dans les deux derniĂšres dĂ©cennies du xixe s., avant de les cĂ©der en 1904 Ă  du Chatellier LangouĂ«t et al., 2007, ou encore le baron Maurice Halna du Fretay 1835-1901 dont la belle collection prĂ©historique est vendue aux enchĂšres Ă  l’hĂŽtel Drouot en 1920 Saint-Raymond, 2019. D’autres collections sont plus modestes, Ă  l’instar de celle de FĂ©lix Gaillard 1832-1910, propriĂ©taire de l’HĂŽtel du commerce Ă  Plouharnel, qui rassemble dans son Ă©tablissement, entre les annĂ©es 1870 et 1880, un petit musĂ©e ». Issu de ses fouilles et d’échanges, il est destinĂ© tant Ă  satisfaire sa passion pour l’archĂ©ologie qu’à attirer dans son hĂŽtel les touristes qui profitent de l’arrivĂ©e du chemin de fer Ă  partir de 1882 Crowhurst, Gaillard, 2004. Beaucoup de ces collections sont dispersĂ©es aprĂšs la mort de leur propriĂ©taire et ont abouti, par fragments plus ou moins complets, dans les collections publiques, notamment au MusĂ©e d’archĂ©ologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, acquĂ©reur de la collection du Chatellier en 1924. Certaines viennent enrichir les collections publiques locales, tel le musĂ©e de Penmarc’h dont Giot devient conservateur aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. Figure 6 MusĂ©e Miln-Le Rouzic, Carnac clichĂ© G. d’Ault du Mesnil, 1910, archives du Laboratoire ArchĂ©osciences-CReAAH.Figure 6 The Miln-Le Rouzic museum, Carnac photo G. d’Ault du Mesnil, 1910, archives of the ArchĂ©osciences-CReAAH lab. 4. Le musĂ©e de Penmarc’h 2 Icare Iconographie archĂ©ologique de l’ancien Laboratoire d’Anthropologie de Rennes, projet portĂ© ... 17La fonction de conservateur du musĂ©e de Penmarc’h occupera une grande place dans les activitĂ©s scientifiques et la vie du chercheur qu’était Giot et, Ă  ce titre, il convient de s’attarder sur l’histoire de cet Ă©tablissement et de la constitution de ses collections fig. 7. L’exploitation et la valorisation du fonds d’archives relatif Ă  ce musĂ©e, initiĂ©es depuis plusieurs annĂ©es dans le cadre du projet Icare2, livrent des Ă©lĂ©ments de comprĂ©hension qui sont ici synthĂ©tisĂ©es LĂłpez-Romero, Daire, 2013 ; LĂłpez-Romero, Le Gall, 2008 ; Daire, LĂłpez-Romero, 2014 ; LĂłpez-Romero, 2015. Figure 7 Le musĂ©e prĂ©historique finistĂ©rien de Penmarc’h clichĂ© Daire, septembre 2012.Figure 7 The FinistĂšre Prehistory Museum in Penmarc’h photo Daire, september 2012. 18La pĂ©riode 1850-1939 est marquĂ©e par un contexte international oĂč la PrĂ©histoire europĂ©enne trouve ses fondements en tant que discipline scientifique Ă  part entiĂšre et par un cadre national oĂč, on l’a vu, la vie scientifique tourne autour des sociĂ©tĂ©s savantes et des congrĂšs scientifiques. Une prise de conscience sur le besoin de prĂ©servation des vestiges du passĂ© apparaĂźt dĂšs le premier tiers du xixe s. et se consolide lentement. Le nombre des revues scientifiques augmente considĂ©rablement et, Ă  partir de 1887 et plus encore aprĂšs 1913, une loi encadre la conservation des monuments d’art ayant un intĂ©rĂȘt historique et artistique » Hurel, 2007, p. 96-108, tandis que les avancĂ©es dans le domaine de la photographie ouvrent aussi de nouvelles possibilitĂ©s dans l’acquisition de ressources documentaires. 19Dans le FinistĂšre, plusieurs Ă©rudits officiers de marine, mĂ©decins, hommes d’Église passionnĂ©s d’archĂ©ologie fondent en 1921 la SociĂ©tĂ© Civile du MusĂ©e d’ArchĂ©ologie de Penmarc’h, qui prend l’annĂ©e suivante le nom de Groupe finistĂ©rien d’études prĂ©historiques puis bĂ©nĂ©ficiera d’une reconnaissance nationale en tant qu’Institut FinistĂ©rien d’Études PrĂ©historiques IFEP dĂšs 1926 fig. 8 LĂłpez-Romero, Daire, 2013 ; Daire, LĂłpez-Romero, 2014 ; Desailly, 1926 ; Motet et al., 1929 ; Monnier, 1992. Figure 8 En-tĂȘte de courrier de l’Institut FinistĂ©rien d’Études PrĂ©historiques archives du Laboratoire ArchĂ©osciences-CReAAH.Figure 8 Letterhead of the Institut FinistĂ©rien d’Études PrĂ©historiques archives of the ArchĂ©osciences-CReAAH lab. 3 Communication personnelle de Chatillon d’aprĂšs un courrier de Charpy, ancien directeur ... 20La crĂ©ation de la SociĂ©tĂ© » est basĂ©e sur la volontĂ© de dĂ©velopper une mĂ©thodologie de fouille rigoureuse, reposant sur une organisation rationnelle et de stricts principes d’observation
 Le groupe se compose, Ă  l’origine, de Charles BĂ©nard 1867-1931 – dit BĂ©nard Le Pontois, prĂ©sident fondateur –, du commandant Alfred Devoir 1865-1923 et du peintre Georges Boisselier 1876-1943, trĂšs vite rejoints par l’abbĂ© Favret 1875-1950, fondateur du musĂ©e d’Épernay en 1931, le chanoine Jean-Marie Abgrall 1846-1926, le docteur Mathurin Kermarec 1860-1934 et le commandant Émile Morel 1864-1927, entre autres. La rencontre entre Charles BĂ©nard et l’abbĂ© Favret s’était produite pendant la PremiĂšre Guerre mondiale Ă  l’hĂŽpital militaire de ChĂąlons-en-Champagne. La relation de Favret avec la Bretagne commence, quant Ă  elle, en 1919, lorsqu’il participe en compagnie de BĂ©nard aux fouilles sur le littoral et les Ăźles du FinistĂšre3 Daire et al., 2013. L’Institut FinistĂ©rien d’Études PrĂ©historiques bĂ©nĂ©ficie rapidement de l’adhĂ©sion d’illustres membres tels que Salomon Reinach 1858-1932, conservateur du musĂ©e de Saint-Germain-en-Laye ou encore du docteur Joseph-Louis Capitan 1854-1929. 21GrĂące Ă  la mobilisation de fonds publics et privĂ©s, notamment ceux apportĂ©s par Mme BĂ©nard, nĂ©e Phillipson, et le mĂ©cĂšne Sir Robert Mond magnat du nickel, la construction du MusĂ©e PrĂ©historique » dĂ©bute en 1922, immĂ©diatement en arriĂšre de la plage de Porz Carn Ă  Saint-GuĂ©nolĂ©-Penmarc’h FinistĂšre, et la premiĂšre salle est inaugurĂ©e en 1924. L’annĂ©e suivante verra le classement des collections au titre des Monuments historiques tandis que la seconde salle ouvrira au public en 1927. Le musĂ©e abrite dĂšs lors les collections d’objets et de documents accumulĂ©s par les fondateurs au fil de leurs recherches Daire, LĂłpez-Romero, 2014. 22Parmi les membres fondateurs, figure Alfred Devoir 1865-1926, que Giot considĂ©rera comme la tĂȘte pensante » du Groupe FinistĂ©rien d’Études PrĂ©historiques Giot, 1984. Celui-ci s’est intĂ©ressĂ© au mĂ©galithisme des rĂ©gions de Lorient, puis de Brest avant de se pencher sur la question de l’évolution de l’environnement cĂŽtier Devoir, 1912, 1923. Il devient vice-prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre puis, entre 1902 et 1913, membre correspondant de la sous-commission des Monuments mĂ©galithiques. TrĂšs concernĂ© par le devenir des sites prĂ©historiques de Bretagne, il permet le classement de nombre d’entre eux au titre des Monuments historiques dont la tombe Ă  couloir du Mougau Ă  Commana FinistĂšre, monument qu’il achĂšte en 1906 et fait classer en 1909 et qui fut propriĂ©tĂ© de l’universitĂ© de Rennes 1 pendant plusieurs dĂ©cennies. 4 Il s’agit probablement d’une donation d’archives, y compris les plaques et tirages photos qui font ... 23Par ses rapports avec Alfred Devoir et d’autres membres de l’IFEP, Geoffroy d’Ault du Mesnil 1842-1921 se prĂ©sente Ă©galement comme un acteur fondamental dans le creuset qui donnera lieu au MusĂ©e PrĂ©historique ». De par sa formation originelle, liĂ©e Ă  la gĂ©ologie et la PrĂ©histoire de la Bretagne sous les auspices du comte de Limur 1817-1901 et au sein de la SociĂ©tĂ© Polymathique du Morbihan, mais aussi Ă  cause de l’influence qu’il a exercĂ©e sur la recherche bretonne depuis les diffĂ©rents postes Ă  responsabilitĂ© qu’il a occupĂ©s dans les instances parisiennes Ă  une Ă©poque oĂč la connaissance de la PrĂ©histoire fait un grand bond LĂłpez-Romero et Le Gall, 2008 ; LĂłpez-Romero, 2015, on peut affirmer que d’Ault du Mesnil a jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant – bien que largement oubliĂ© – dans le dĂ©veloppement de la PrĂ©histoire rĂ©gionale. En reconnaissance de ces contributions, et Ă  titre posthume, une plaque faisant Ă©tat d’une donation4 financiĂšre par son Ă©pouse lui a Ă©tĂ© dĂ©diĂ©e au musĂ©e. On ne manquera pas non plus de signaler ici son rĂŽle dĂ©terminant dans la formation initiale de jeunes chercheurs tels que Jacques de Morgan 1857-1924 Jaunay, 1997, p. 97 et 255 ou Henri Breuil 1877-1961 Hurel, 2011. 5 AprĂšs 1919, suite Ă  la mort du commandant et archĂ©ologue amateur Louis Le Pontois 1838-1919, san ... 24Parmi les autres personnalitĂ©s liĂ©es Ă  la PrĂ©histoire finistĂ©rienne et Ă  l’archĂ©ologie française de la fin du xixe et du dĂ©but du xxe s., le controversĂ© Charles BĂ©nard 1867-1931 qui adopte indĂ»ment le nom de BĂ©nard-Le Pontois5 », qu’il n’utilise cependant que dans le milieu archĂ©ologique, Ă©tudiera plusieurs nĂ©cropoles du Sud-FinistĂšre Saint-Urnel et Roz An Tremen Ă  Plomeur, en alternance avec ses expĂ©ditions ocĂ©anographiques. Ces Ă©tudes le conduiront Ă  collaborer avec l’abbĂ© Favret ou encore G. Boisselier et, de maniĂšre plus anecdotique, Ă  former un jeune Ă©tudiant du nom de
 ThĂ©odore Monod Daire et al., 2013. En 1929, Charles BĂ©nard publie Le FinistĂšre prĂ©historique BĂ©nard, 1929, ouvrage rĂ©sultant de la collaboration entre plusieurs membres de l’IFEP, mais qui sera finalement Ă©ditĂ© sous sa seule signature et, cette mĂȘme annĂ©e, il succĂšde au docteur Louis Capitan Ă  la chaire de professeur d’ArchĂ©ologie Ă  l’École d’Anthropologie de Paris. 25Le MusĂ©e PrĂ©historique » de Penmarc’h eut pour premier conservateur, Charles BĂ©nard, de 1922 jusqu’à 1931. Il fut remplacĂ© dans cette fonction par Georges Boisselier, de 1932 Ă  1939. Le musĂ©e restera ensuite sans conservateur pendant la Seconde Guerre mondiale. La plage de Pors Carn, considĂ©rĂ©e comme propice Ă  un Ă©ventuel dĂ©barquement, avait en effet Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e zone interdite par l’occupant jusqu’à ce que Giot en prenne la direction et le rattache ainsi durablement Ă  l’universitĂ© de Rennes. 26L’action de Giot Ă  Penmarc’h est rĂ©vĂ©latrice de la politique qu’il mĂšne en tant que directeur de la circonscription des antiquitĂ©s prĂ©historiques et directeur d’un laboratoire universitaire. Il s’efforce de restructurer la recherche et la gestion des collections en la centralisant sur un pĂŽle acadĂ©mique unique, transformant les anciens musĂ©es locaux en stations scientifiques. Dans les mĂȘmes annĂ©es en effet, il nĂ©gocie Ă©galement, avec la commune et avec son conservateur, la cession du musĂ©e Miln-Le Rouzic de Carnac Ă  l’Institut de gĂ©ologie de Rennes. L’opĂ©ration aboutit en 1948 et le projet d’un Institut de PrĂ©histoire bretonne, installĂ© dans de nouveaux locaux qui hĂ©bergeraient aussi le musĂ©e, est envisagĂ©. Contrairement Ă  Penmarc’h, ce rattachement ne dure que quelques annĂ©es, le projet n’aboutit pas et le musĂ©e est rĂ©trocĂ©dĂ© Ă  la commune en 1958. Cette politique de restructuration de la PrĂ©histoire autour d’un pĂŽle unique s’est accompagnĂ©e du transfert vers Rennes d’archives, de collections photographiques et parfois aussi de parties de collections des institutions rattachĂ©es fig. 9 et 10. Elle explique l’exceptionnelle richesse du fonds documentaire ancien aujourd’hui conservĂ© et valorisĂ© au sein du Laboratoire ArchĂ©osciences-CReAAH de l’universitĂ© de Rennes 1 Daire, LĂłpez-Romero, 2014, mais en rend Ă©galement l’histoire trĂšs complexe. Figure 9 Fouille du monument mĂ©galithique de l’üle Longue Baden, Morbihan clichĂ© G. d’Ault du Mesnil, 26 septembre 1907, archives du Laboratoire ArchĂ©osciences-CReAAH.Figure 9 Excavation of the megalithic monument on Île Longue Baden, Morbihan photo G. d’Ault du Mesnil, September 26, 1907, archives of the ArchĂ©osciences-CReAAH lab. Figure 10 Restauration des alignements de stĂšles de Lagatjar Ă  Camaret FinistĂšre en 1928-1929 clichĂ© C. BĂ©nard, archives du Laboratoire ArchĂ©osciences-CReAAH.Figure 10 Restoration of the stelae alignments of Lagatjar at Camaret FinistĂšre in 1928-1929 photo C. BĂ©nard, archives of the ArchĂ©osciences-CReAAH laboratory. 5. Des racines aux creusets Le creuset de la facultĂ© des sciences de Rennes 6 Y. Milon fut d'ailleurs le premier directeur de la quatriĂšme circonscription jusque vers 1955, ave ... 27C’est dans l’immĂ©diat aprĂšs-guerre que sera créé le Laboratoire d’Anthropologie » de la facultĂ© des sciences, dĂ©nommĂ© ensuite Laboratoire d’Anthropologie PrĂ©historique » puis Laboratoire d’Anthropologie, PrĂ©histoire, Protohistoire et Quaternaire armoricains » de l’universitĂ© de Rennes, puis l’Équipe de Recherche no 27 du CNRS Ă  la fin des annĂ©es 1960. Des liens trĂšs forts unissaient Giot et les membres du laboratoire Ă  l’Institut de gĂ©ologie de Rennes, au point que certains collĂšgues, tels Yves Milon 1897-19876 ou LĂ©on Collin 1872-1945, firent don d’une partie de leurs archives. Elles sont aujourd’hui encore conservĂ©es au Laboratoire ArchĂ©osciences. Le laboratoire connut un dĂ©mĂ©nagement dans les annĂ©es 1960, depuis les anciens locaux de l’Institut de gĂ©ologie dans le centre de Rennes vers le campus scientifique de Beaulieu fig. 11, ce qui prĂ©serva l’intĂ©gritĂ© de ce fonds documentaire, qui constitue une source d’information de premier ordre pour la comprĂ©hension du dĂ©veloppement de la PrĂ©histoire et de l’archĂ©ologie en Bretagne et un riche potentiel scientifique LĂłpez-Romero, Daire, 2013 ; Daire, LĂłpez-Romero, 2014. Figure 11 Le camion des fouilles et antiquitĂ©s » sur le campus de Beaulieu, vers 1960 archives du Laboratoire ArchĂ©osciences-CReAAH.Figure 11 The “excavations and antiquities” truck on the Beaulieu campus, around 1960 archives of the ArchĂ©osciences-CReAAH lab. 28Sur le site rennais du campus de Beaulieu, les annĂ©es 1980 virent la naissance du Laboratoire d’ArchĂ©omĂ©trie, fondĂ© par LoĂŻc LangouĂ«t 1941-2018 et Louis Goulpeau 1939-2019, enseignants-chercheurs en physique et Ă©lectronique de l’universitĂ© Rennes 1, qui dĂ©veloppaient alors l’unitĂ© de datation par archĂ©omagnĂ©tisme – avec une premiĂšre sur matĂ©riaux dĂ©placĂ©s –, parallĂšlement aux activitĂ©s de prospections gĂ©ophysiques et de thermoluminescence fig. 12 Collectif, 2018. Avec A. Hesse et A. Tabbagh, L. LangouĂ«t fondera en 1976 le GMPCA Groupe des MĂ©thodes Physiques et Chimiques appliquĂ©es Ă  l’ArchĂ©ologie, qui deviendra en 1987 le Groupe des MĂ©thodes Pluridisciplinaires Contribuant Ă  l’ArchĂ©ologie, afin d’intĂ©grer les sciences de la nature et de la vie, ainsi que la Revue d’ArchĂ©omĂ©trie, devenue depuis la revue ArchĂ©osciences-Revue d’ArchĂ©omĂ©trie. Ces fondateurs constataient en effet, dans leur dĂ©claration d’intention, que, pour de nombreux archĂ©ologues, les recherches de terrain et de laboratoire sur les milieux et les matĂ©riels, objets de leur Ă©tude, ne se ramenaient plus Ă  une simple description et analyse Ă©rudites, mais qu’un certain nombre de progrĂšs dans le sens de la prĂ©cision et de la rigueur exigeaient l’introduction de moyens nouveaux gĂ©nĂ©ralement issus des disciplines dites exactes ». Il en rĂ©sultait que l’évolution [de l’archĂ©ologie] considĂ©rĂ©e sous son jour le plus gĂ©nĂ©ral, consacr[ait] en fait l’apparition de ce qu’il est convenu d’appeler la pluridisciplinaritĂ©. Celle-ci ne [pouvait] ĂȘtre fructueuse que dans le cadre d’une coopĂ©ration intime et profonde des deux parties engagĂ©es dans le dialogue, chacune, en dĂ©finitive, faisant siens problĂšmes et techniques de l’autre » source Figure 12 LoĂŻc LangouĂ«t au Laboratoire d’ArchĂ©omĂ©trie, Ă  Beaulieu, vers 1980 archives privĂ©es.Figure 12 LoĂŻc LangouĂ«t in the Archaeometry laboratory, Beaulieu, circa 1980 private archives. 29À la fin des annĂ©es 1980, le dĂ©mĂ©nagement du laboratoire permit un rapprochement physique avec le Laboratoire d’Anthropologie, ce qui s’accompagna d’une fusion institutionnelle d’oĂč naquit, Ă  l’initiative du CNRS, une premiĂšre structure dĂ©nommĂ©e UnitĂ© Propre de Recherche UPR 403 en 1988. Le rapprochement physique des personnels du CNRS chercheurs et ingĂ©nieurs de l’UPR 403 et des enseignants-chercheurs du Laboratoire d’ArchĂ©omĂ©trie, dans les actuels bĂątiments 24 et 25 du campus de Beaulieu, posa les bases structurelles du futur laboratoire fig. 13. Cette fusion explique Ă©galement que, du point de vue universitaire, aprĂšs avoir longtemps Ă©tĂ© rattachĂ© Ă  l’Institut de gĂ©ologie, le laboratoire rennais se soit ensuite rapprochĂ© de la Physique dĂ©partement Structure et PropriĂ©tĂ© de la MatiĂšre, SPM de l’universitĂ© Rennes 1, dont il a relevĂ© jusque dans les annĂ©es 2010. Figure 13 La JournĂ©e » de prĂ©histoire et d’archĂ©ologie organisĂ©e annuellement par l’unitĂ© depuis plus de trente ans, ici fin des annĂ©es 1970. On reconnaĂźt aux deux premiers rangs D. Marguerie, G. QuerrĂ©, M. Le Goffic, J. Peuziat, F. et F. QuĂ©rat
 et, debout en haut de l’amphi, L. LangouĂ«t archives du Laboratoire ArchĂ©osciences, CReAAH.Figure 13 The prehistory and archeology “Day”, organized annually by the team for more than 30 years, here at the end of the 1970s. We recognize in the first two rows D. Marguerie, G. QuerrĂ©, M. Le Goffic, J. Peuziat, F. and F. QuĂ©rat
 and, standing at the top of the amphitheatre, L. LangouĂ«t archives of the Archeosciences lab, CReAAH. Le creuset de la facultĂ© des lettres de Rennes 30ParallĂšlement, la facultĂ© des lettres de Rennes – aujourd’hui universitĂ© Rennes 2 – vit la crĂ©ation, Ă  la fin des annĂ©es 1950, du Laboratoire d’ArchĂ©ologie » par la suite baptisĂ© du nom de son crĂ©ateur, Pierre Merlat 1911-1959 fig. 14, professeur et doyen de la facultĂ© des lettres et Sciences humaines de Rennes 1948-1959. Historien, archĂ©ologue et figure illustre de la guerre et de la RĂ©sistance, il a enseignĂ© l’histoire et l’archĂ©ologie du monde romain dans cet Ă©tablissement Pape et al., 1960. À l’échelle rĂ©gionale, ce laboratoire dirigĂ© ensuite par Louis Pape 1933-2014, dĂ©veloppa de nombreux programmes de terrain sur plusieurs sites d’époques historiques, dont notamment les fouilles pluriannuelles de l’agglomĂ©ration secondaire antique de Kerilien Ă  PlounĂ©venter FinistĂšre, dirigĂ©es par Louis Pape Aubin et Provost 2015, ou encore celles de l’abbaye de LandĂ©vennec FinistĂšre dirigĂ©es pendant prĂšs de vingt-cinq annĂ©es par Annie Bardel. Figure 14 Pierre Merlat, fondateur du Laboratoire d’ArchĂ©ologie de la facultĂ© des lettres de Rennes clichĂ© Harcourt.Figure 14 Pierre Merlat, founder of the archeology laboratory of the Faculty of Letters of Rennes photo Harcourt. 31Le Laboratoire d’ArchĂ©ologie et d’Histoire Merlat » LAHM, ainsi rebaptisĂ© en 2009, rĂ©unit dans un seul organisme de recherche les anciens laboratoires de l’universitĂ© Rennes 2 Pierre Merlat », CERAMA » ArchĂ©ologie, et CRESCAM » Histoire antique. Le nom de cette nouvelle institution Laboratoire d’ArchĂ©ologie et d’Histoire Merlat, LAHM souligne avant tout la vocation pluridisciplinaire du laboratoire en archĂ©ologie et en histoire qui s’inscrit dans la tradition d’un ancien laboratoire rennais initialement dĂ©diĂ© Ă  l’archĂ©ologie et Ă  l’histoire des pĂ©riodes historiques dans l’ouest de la France, avant de connaĂźtre une large ouverture nationale et internationale. Le creuset nantais 32On doit Ă  Jean-RenĂ© Jannot 1936-, archĂ©ologue et professeur Ă  l’universitĂ© de Nantes, le dĂ©veloppement du dĂ©partement d’histoire de l’art et d’archĂ©ologie durant la pĂ©riode oĂč il dirigea l’UFR d’Histoire et de Sociologie. La composante historique nantaise du CReAAH trouve ses origines dans le Laboratoire de PrĂ©histoire Armoricaine de l’universitĂ© de Nantes, crĂ©e en 1989 par J. L’Helgouac’h qui en assurera la direction jusqu’à son dĂ©part en retraite Guyodo et al., 2019 fig. 3 et 4. AprĂšs avoir rĂ©alisĂ© Ă  Rennes ses Ă©tudes puis sa thĂšse sur Les sĂ©pultures mĂ©galithiques en Armorique, sous la direction de Giot, et participĂ© Ă  de nombreux chantiers de fouilles en Bretagne, J. L’Helgouac’h, devenu directeur de recherche, prend pendant vingt ans – entre 1969 et 1989 – la direction de la circonscription des antiquitĂ©s prĂ©historiques des Pays de la Loire et dirige de nombreux chantiers sur des sites mĂ©galithiques dans tout l’ouest de la France Champ-Grosset Ă  Quessoy, Crec’h QuilliĂ© Ă  Saint-Quay-Perros, Prajou-Menhir Ă  TrĂ©beurden, GĂąvres, Larcuste Ă  Colpo, Dissignac, Pornic, Locmariaquer, etc.. À cette occasion, il dĂ©montre des phĂ©nomĂšnes de rĂ©emploi et de probable iconoclasie dans la grande architecture mĂ©galithique armoricaine, Ă  travers une retentissante publication Les idoles qu’on abat
 L’Helgouac’h, 1983. ParallĂšlement, il sera co-fondateur de la Revue ArchĂ©ologique de l’Ouest en 1984, membre du Conseil supĂ©rieur de la recherche archĂ©ologique 1979-1984, de la Commission supĂ©rieure des Monuments historiques 1982-1985 et du conseil scientifique du Centre national de PrĂ©histoire. 33Le laboratoire nantais fut rejoint par Roger Joussaume 1938-, chercheur au CNRS, dont les recherches portaient sur le mĂ©galithisme et le NĂ©olithique de la France du Centre-Ouest, entre Loire et Gironde, par la fouille de nombreux dolmens jusqu’en Limousin et celle de la grande enceinte nĂ©olithique de Champ-Durand Ă  Nieul-sur-l’Autise, en VendĂ©e. Hors de France, il a travaillĂ© sur le mĂ©galithisme et l’ethnoarchĂ©ologie Ă  Madagascar, en IndonĂ©sie et plus spĂ©cialement dans la Corne de l’Afrique en Éthiopie, Ă  Djibouti et en Somalie, trois pays oĂč il a Ă©galement dĂ©veloppĂ© une recherche spĂ©cifique sur l’art rupestre prĂ©historique. 34En 1991, le Laboratoire de PrĂ©histoire fut rejoint par un chercheur du CNRS, Serge Cassen, qui en prend la direction. Ce laboratoire devient ensuite le Laboratoire de recherche ArchĂ©ologie et Architecture, Ă  l’issue de la fusion avec le Laboratoire de PalĂ©oenvironnement de la facultĂ© des sciences de Nantes créé par Lionel Visset, enseignant-chercheur ; cette composante intĂ©grera ensuite l’UMR nouvellement créée. 6. Naissance d’une UnitĂ© Mixte de Recherche UMR 35Les annĂ©es 1990 virent Ă  l’échelle nationale la crĂ©ation des UnitĂ©s Mixtes de Recherche UMR et la disparition progressive des UnitĂ©s Propres de Recherche UPR, dans une volontĂ© du CNRS et des acteurs de la recherche nationale de dĂ©velopper de nouveaux types de contrats de partenariat. À l’échelle nationale, la transformation des UnitĂ©s Propres en UnitĂ© Mixtes vit quelques unitĂ©s de recherche françaises intĂ©grer des agents du ministĂšre de la Culture qui devint alors aussi tutelle des laboratoires. 36Le Laboratoire d’Anthropologie de l’immĂ©diat aprĂšs-guerre avait donnĂ© naissance, Ă  la fin des annĂ©es 1960, Ă  une Ă©quipe de recherche labellisĂ©e par le CNRS, l’ER 27, qui se transformera en UnitĂ© Propre de Recherche UPR 403 en 1988, par l’association des Laboratoires d’Anthropologie et d’ArchĂ©omĂ©trie de l’universitĂ© de Rennes. Puis Monnier, dernier directeur de l’UPR 403, fut sollicitĂ© et appuyĂ© par la direction du CNRS pour crĂ©er une grande UnitĂ© Mixte de Recherche UMR dans l’ouest de la France, centrĂ©e Ă  Rennes, au laboratoire de l’universitĂ© Rennes 1, le but Ă©tant de mettre des moyens renforcĂ©s en commun et de favoriser les meilleures relations et collaborations possibles entre les diffĂ©rents partenaires, notamment avec le ministĂšre de la Culture et ses services rĂ©gionaux de l’ArchĂ©ologie SRA au sein des Directions RĂ©gionales des Affaires Culturelles DRAC. Ainsi naquit, en 1991, l’UnitĂ© Mixte de Recherche, alors rejointe formellement par le Laboratoire d’ArchĂ©ologie et d’Histoire Pierre Merlat » de l’universitĂ© Rennes 2. 7 En 1989, Marie-Yvane Daire et Philippe Lanos furent recrutĂ©s comme chercheurs par le CNRS et affec ... 37DĂšs lors, le laboratoire, devenu UMR 153 puis UMR 6566 C2A Civilisations atlantiques et ArchĂ©osciences », intĂ©gra des personnels du CNRS7, des universitĂ©s Rennes 1 et Rennes 2, du ministĂšre de la Culture, puis de l’universitĂ© de Nantes et plus rĂ©cemment de l’Inrap et de l’universitĂ© du Mans. En 2008, l’UMR C2A est rebaptisĂ© CReAAH Centre de Recherche en ArchĂ©ologie, ArchĂ©osciences, Histoire », afin de spĂ©cifier le tournant marquĂ© par l’arrivĂ©e de nombreux collĂšgues historiens des universitĂ©s de Rennes 2 en 2008 puis du Mans en 2010 dont les territoires de recherche ne se limitent pas aux rĂ©gions atlantiques. Les Ă©volutions les plus rĂ©centes de la recherche archĂ©ologique française, notamment le dĂ©veloppement de l’archĂ©ologie prĂ©ventive depuis les annĂ©es 1980 crĂ©ation de l’Afan puis de l’Inrap, puis l’ouverture Ă  la privatisation de l’archĂ©ologie, ont redistribuĂ© les cartes, tant du point de vue scientifique volumes et modalitĂ©s d’acquisition des donnĂ©es primaires, mĂ©thodes que du point de vue de l’approche socio-historique de la discipline. Attractive, l’unitĂ© attire de plus en plus de membres travaillant dans le champ de l’archĂ©ologie prĂ©ventive. 8 [ 38La constitution d’un laboratoire de recherche rĂ©pond Ă  des mĂ©canismes structurels voire politiques tels qu’ils sont rĂ©sumĂ©s supra, mais repose Ă©galement sur des logiques scientifiques et l’évolution des disciplines. Sur ce plan, le CReAAH se situe Ă  la fois dans la continuitĂ© de certaines thĂ©matiques de recherche et dans l’évolution des mĂ©thodes et des approches. Ici, il faut Ă©voquer l’historique des compĂ©tences en PrĂ©histoire et Protohistoire PrĂ©histoire ancienne ou encore mĂ©galithisme et en archĂ©omĂ©trie, mais aussi l’élargissement des champs chronologiques avec l’ouverture actuelle aux pĂ©riodes historiques et disciplinaires comme les archĂ©osciences ; au sein du laboratoire, ces derniĂšres se sont progressivement dĂ©sengagĂ©es des mĂ©thodes de datations physico-chimiques pour dĂ©velopper des compĂ©tences en matiĂšre de palĂ©oenvironnements, tout en maintenant un haut niveau d’expertise dans l’étude des matĂ©riaux inorganiques et organiques. Fin 2019, cette UnitĂ© Mixte de Recherche comptait 123 chercheurs, ingĂ©nieurs et techniciens ainsi que 45 doctorants, investis dans les programmes de recherche nationaux et internationaux des Ă©quipes qui la composent, ainsi que dans plusieurs formations universitaires, notamment au niveau des masters portĂ©s par le CReAAH Ă  Rennes, Nantes et en AmĂ©rique du Sud8. 39La suite de l’histoire reste Ă  Ă©crire


bulletin de la société archéologique du finistÚre